Comment réussir à s’aimer dans la tristesse ? Comment accueillir et accepter chaque partie de notre être, y compris dans les moments où ça ne va pas ?
A l’origine de cet article, j’avais choisi de vous parler d’amour. Plus spécifiquement, de vous raconter comment j’ai pris conscience de l’importance de s’aimer soi-même. Mais le contexte m’a amenée à expérimenter autre chose ces derniers jours, notamment un épisode de douleur physique pendant plusieurs jours. Douleurs qui m’ont vraiment affectée m’ont amenée à ressentir une vague de tristesse importante.
Ainsi, au moment où j’allais parler d’amour, j’ai pris conscience de l’existence d’un point central dans l’amour de soi : comment s’aimer dans le cadre d’une manifestation désagréable de souffrance telle que la tristesse.
Il aurait pu s’agir de peur ou de colère, mais mon vécu personnel m’a réellement conduite à cette émotion. C’est pourquoi j’ai décidé de cibler cet article sur l’idée d’apprendre à s’aimer dans la tristesse.
S’aimer dans la tristesse et les émotions négatives
Je partage régulièrement des pratiques pour apprendre à s’aimer. Celles-ci me semblent assez faciles à réaliser lorsque tout va bien. Quand les conditions de vie sont propices et que les circonstances sont agréables.
Mais s’aimer peut être nettement plus complexe lorsque l’on éprouve de la tristesse, dans les moments où cette tristesse nous submerge.
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi d’écrire cet article. Pour vous montrer comment est-ce que j’ai réussi à avancer, par quelles étapes je suis passée. Et pas seulement après ou avant l’épisode de tristesse, mais vraiment pendant celui-ci. Essayer de traverser la tempête tout en gardant cette connexion à l’amour et à moi-même, à mon moi profond.
Clé n°1 pour s’aimer dans la tristesse : apprendre à s’écouter
La première étape qui m’a semblée importante pour parvenir à s’aimer dans la tristesse, consiste à l’écouter. Ecouter cette tristesse et toutes ses manifestations, pour pouvoir les déposer ensuite.
L’idéal est de pouvoir les partager avec quelqu’un. Mais, en ce qui me concerne, j’aime les déposer par écrit. Cela me permet d’être connectée à moi-même, d’être authentique, et de vraiment déposer ce que j’ai sur le cœur. Il est important de prendre le temps nécessaire, sans aucune pression ni aucun masque social particulier à porter. Sans interaction qui risquerait de biaiser ce lien vers soi-même.
Pour pouvoir observer votre tristesse, demandez-vous :
- Où se situe cette tristesse en termes de ressentis physiques ?
- Qu’est-ce qui est associé à cette tristesse ?
- Est-ce qu’il y a d’autres émotions ?
- Quelles sont les pensées qui entretiennent cette tristesse ?
Essayez de mettre par écrit tout ce que vous pouvez percevoir en lien avec cette tristesse. Il s’agit d’un temps d’écoute, sans jugement, sans intention autre que d’observer et écouter.
Clé n°2 pour s’aimer dans la tristesse : accueillir l’émotion
Il existe une autre étape qui est très importante pour s’aimer dans la tristesse et que j’avais personnellement beaucoup de mal à réaliser : accueillir cette émotion.
Cette étape fait partie des piliers du Coaching de l’Alignement au Projet (CAP) : accueillir la peur au sens large, incluant toutes les manifestations désagréables de l’ego (dont la tristesse). Pour autant, en faire l’expérience personnelle en matière de tristesse s’est avéré, pour moi, particulièrement difficile.
Le fait est qu’il est important de réussir à dire oui à cette vague de tristesse, aux vagues de sanglots. De réussir à véritablement accepter et laisser venir l’émotion. Lui dire : « je te vois et je t’accepte » parce que même s’il est vrai que je préfère ressentir d’autres types d’émotions, j’ai conscience que la tristesse fait partie de ma palette d’émotions. Elle est l’expression de mon pouvoir de créer.
Et dans ce moment où je me sentais submergée, j’ai senti qu’accueillir mes larmes était ce dont j’avais besoin. De laisser les pensées de tristesse se manifester et s’exprimer. Je me souviens d’ailleurs, dans le cadre d’une de mes sessions collectives, une de mes clientes avait partagé le même ressenti. Elle était en burn out et une des choses qui l’avaient aidée à sortir de cette nuit noire de l’âme avait été de dire un grand oui à cette dépression, à ce découragement.
Clé n°3 pour s’aimer dans la tristesse : prendre le temps
Je sais qu’il peut être tentant de vouloir rapidement dire non à sa tristesse pour dire oui à l’amour. Mais, en ce qui me concerne, ce n’était pas ce qu’il y avait de juste à faire à cet instant-là. Au contraire, j’avais vraiment besoin de prendre le temps de dire oui à cette tristesse.
Et cela a duré, pour moi, quelques heures. C’est une phase qui peut sembler courte pour d’autres personnes qui, peut-être, se sentent submergées par des tristesses plus profondes. Mais l’idée importante est vraiment de s’écouter soi-même pour sentir à quel moment il est juste, pour soi, de sortir de cette phase.
Donc prendre le temps de réaliser chacune de ces étapes. Et c’est seulement dans un troisième temps que j’ai pu me reconnecter davantage à moi. Me reconnecter davantage à la joie et à l’amour, en me demandant :
- Qui est ce que je suis devenue grâce à cette tristesse ?
- En quoi est-ce que cette tristesse me permet d’être qui je suis et de choisir là où j’ai envie d’aller ?
Grâce à cette expérience, j’ai vraiment pris conscience que s’aimer dans la tristesse revient à passer par ces phases-là. Il peut sembler difficile d’accepter l’idée que cette tristesse fasse partie de nous, mais lui dire « oui » m’a permis de continuer à m’aimer malgré une expérience difficile.
Voilà ce que je voulais vous partager par rapport à cette idée de s’aimer dans la tristesse. D’aimer et d’accepter chaque part de notre être, qu’elle soit faite d’ombre ou de lumière.
Est-ce que ces étapes résonnent en vous ? Ou au contraire, est-ce que vous les trouvez difficiles à mettre en œuvre ? Répondez-moi en commentaire !
3 Responses
Bonjour , c’est juste l’état qui correspond au mien…j’ai l’impression d’avoir perdu tout le bénéfice de ma quête et de mon nouveau regard pour une période de migraine intense. Pire: celle ci est plus longue, plus fréquente, plus douloureuse depuis que j’explore ce qui l’anime…pour infot je suis la méthode CAP et suis toujours en ressenti de ce que contient le non changement. J’ai ici l’idée que mon cerveau se dresse contre mes
ouvelles aspirations…
Cette impression de « c’est encore plus dur qu’avant depuis que j’observe » est naturelle et souvent partagée Anne.
Être observatrice, c’est aussi observer cette difficulté, observer la résistance…
Que se passe-t-il si j’arrête de résister et que je me laisse traverser par cela ?
Que se passe-t-il si j’observe le mental qui se dresse, plutôt que créer une nouvelle pensée sur cela ?
Merci pour cet article qui m’a aidé à y voir plus clair. La dernière question me guide , c’est comme si j’étais arrivée à cette étape.
J’ai compris que ma tristesse m’a permis de rester moi-même. Maintenant je comprends qu’elle va me permettre de choisir la ou je veux aller.
Ps le délai d’apparition du chapka est trop court et j’ai été obligée de rafraîchir la page en perdant mon texte