Souffrez-vous de la peur de l’abandon ? Avez-vous peur d’être quitté(e) ? L’impression de ne pas mériter l’amour ? De tout faire pour éviter les ruptures ou, au contraire, pour les provoquer ?
Si vous vous retrouvez dans ces signes, lisez bien cet article jusqu’au bout !
Dans cet article, vous découvrirez :
- Ce qu’est la peur de l’abandon ;
- Un test pour voir combien de symptômes de cette peur vous retrouvez chez vous ;
- D’où vient la peur de l’abandon, et pourquoi certaines personnes la développent ;
- Les répercussions de cette peur ;
- Son fonctionnement ;
- L’impact sur le couple et la vie amoureuse ;
- Et 7 solutions pour dépasser la peur de l’abandon !
Avec cet article, vous aurez en main tout ce dont vous avez besoin pour sortir du cercle vicieux de la peur de l’abandon et, enfin, être libre !
Qu’est-ce que la peur de l’abandon ?
La peur de l’abandon se décline sous diverses appellations : peur, sentiment, blessure, syndrome, phobie… Deux termes se distinguent en psychologie :
- « L’abandonnite », qui désigne ce qui est à l’origine de cette souffrance particulière ;
- Et « d’abandonnisme », pour parler de situations de peur de l’abandon.
Voici les éléments clés de la définition de la peur de l’abandon :
- C’est un état psychologique de sentiment d’insécurité permanente ;
- Lié à une peur irrationnelle d’être abandonné ;
- La personne qui en souffre est en demande constante et démesurée d’affection ;
- Pour combler un manque originel (manque d’amour réel ou imaginaire) ;
- Et réparer le traumatisme (séparation traumatisante du passé par exemple).
La peur de l’abandon est, en réalité, la peur d’être rejeté(e)… à nouveau. Pourquoi à nouveau ? Car cette souffrance puise souvent ses racines dans l’enfance.
Test : avez-vous peur de l’abandon ?
Voici 17 questions à vous poser pour vous aider à décrypter la peur de l’abandon et voir si vous en souffrez. Combien de ces symptômes possédez-vous ?
11 symptômes de la peur de l’abandon sur le plan relationnel
Est-ce que :
- Vous avez des difficultés à vous lancer dans une histoire d’amour par peur d’être rejeté(e).
- Et ne vous pensez pas digne d’être aimé(e).
- Vous vous sentez dépendant(e) des autres, de leur regard, leur affection.
- Lorsque vous êtes dans une relation amoureuse, celle-ci vient combler un vide en vous.
- Vous avez tendance à surinvestir votre relation amoureuse et tout accepter.
- Et vous vivez avec l’angoisse que votre relation se termine, vous avez peur de perdre votre con-joint(e).
- Une rupture amoureuse vous fait souffrir terriblement.
- Vous avez tendance à vite être très jaloux(se) et vous sentir trahi(e), en amitié comme en amour.
- Les départs et séparations sont des situations qui génèrent beaucoup de stress et d’angoisse.
- Vous vous rappelez des séparations vécues comme autant de blessures.
- Et vous avez des difficultés à faire confiance.
6 symptômes de la peur de l’abandon sur le plan personnel
Est-ce que vous :
- Avez un déficit de confiance en soi et d’estime de soi.
- N’aimez pas la solitude, vous avez l’impression d’être vide.
- Avez déjà eu des troubles alimentaires, comme la boulimie.
- Ressentez de l’anxiété et avez des pensées angoissantes.
- Souffrez d’un certain mal-être, de tristesse.
- Avez déjà vécu un ou des épisode(s) de dépression.
Si vous vous êtes reconnu(e) dans plus de la moitié de ces symptômes, vous souffrez sans doute de la peur de l’abandon. Lisez bien ce qui va suivre, pour vous aider à bien comprendre de quoi il s’agit. Et restez jusqu’au bout de l’article, pour découvrir des pistes concrètes pour vous aider à guérir cette peur de l’abandon.
D’où vient la peur de l’abandon et à quel âge se dé-veloppe-t-elle?
La peur de l’abandon trouve généralement ses racines dans l’enfance. Particulièrement dans la petite enfance, voire même la vie fœtale. La peur de l’abandon n’est pas nécessairement due à un abandon physique. Elle peut également être causée par :
- Sentiment de ne pas avoir été désiré(e) ou de ne pas être aimé(e) tel(le) que vous êtes ;
- Arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur ;
- Éloignement : vacances en colonie, départ en pension ;
- Déménagement ;
- Deuil ;
- Séparation du couple parental ;
- Parents dépressifs ou préoccupés et donc absents psychiquement…
- Interactions et lien d’attachement marqués par l’insécurité dans l’enfance
Ce genre de sentiment ou d’expérience, presque tout le monde les traverse dans l’enfance. Alors, comment expliquer que certaines personnes développent la peur de l’abandon et pas d’autres ?
Pourquoi certaines personnes développent-elles la peur de l’abandon ?
Deux facteurs principaux expliquent la différence de ressenti face au même événement, qui déterminera le risque de développer la peur de l’abandon.
#1 Le caractère de l’enfant
Un enfant qui a soif d’indépendance vivra la séparation comme une étape naturelle de son développement. Il aura donc moins de risque de développer une peur de l’abandon.
A l’inverse, un enfant qui a besoin de plus de sécurité et de réconfort considérera cette même séparation comme un abandon angoissant. Il pourra traduire ce vécu par l’idée qu’il n’est pas aimé… voire même qu’il ne mérite pas d’être aimé et qu’il est responsable de ce qui lui arrive : « Les parents divorcent par ma faute », « Maman travaille pour ne pas être avec moi, car elle ne m’aime pas »…
#2 Le déroulement de la séparation
La façon dont se passe la séparation (et la façon dont les parents l’encadrent) a également une grande importance sur le développement ou non de la peur d’abandon.
Les conditions propices au développement de la peur de l’abandon sont :
- Si la séparation est difficile à vivre pour les parents, qui culpabilisent, coupent le contact de manière brutale ou insécurisante… La séparation aura plus de risque d’être vécue comme un abandon.
- Si l’enfant ne sait jamais s’il peut ou non compter sur son/ses adulte(s) de référence.
- Et si le parent n’est pas présent et/ou conscient de ce qui se joue pour son enfant et n’accompagne pas ses émotions, n’accorde pas de valeur à ses angoisses.
A l’inverse, les attitudes favorables des parents sont :
- Se sentir en confiance, solide ;
- Vivre leur relation et la séparation progressive de leur enfant sereinement ;
- Utiliser l’approche de la parentalité positive pour accompagner les émotions…
Toutes les chances seront alors mises pour que l’enfant apprenne à se séparer en douceur et développe une belle capacité à être autonome.
Les répercussions de la peur de l’abandon
La peur de l’abandon peut avoir de nombreuses conséquences dans différents domaines de la vie. Au niveau :
- Professionnel : par exemple vouloir à tout prix se faire aimer de tout le monde dans l’entreprise, avoir peur de s’affirmer et s’opposer.
- Familial : vouloir être parfait, afin d’essayer d’être digne de l’amour et de ne donner aucun motif d’être rejeté.
- Sentimental, dans les relations amicales et de couple : risque de penser que la rupture est inévitable… au point de la provoquer.
Comment fonctionne la peur de l’abandon
La peur de l’abandon, d’être rejeté(e) à nouveau, crée généralement deux grands types de réponses comportementales :
- Hyperagressivité : s’opposer et provoquer la rupture de lien. Quitte à la subir, autant en être acteur !
- Hypersociabilité : se faire le plus petit, discret, aimable possible. Pour ne pas déranger, pour plaire… et ne pas risquer de casser le lien.
Et la peur de l’abandon est liée également à deux versants sur le plan psychologique :
- La certitude que la rupture est inéluctable ;
- Le sentiment de ne pas correspondre à ce que son partenaire attend.
Et chaque nouvelle rupture vient apporter la preuve que vous aviez raison de penser que vous n’étiez pas « aimable », pas digne d’être aimé(e). Un cercle vicieux infernal teinté de culpabilité et de dévalorisation se met en place.
Vous aurez alors tendance, pour vous protéger et ne pas risquer d’être anéanti(e) en cas de séparation, à ne pas vous investir totalement dans vos relations amicales et amoureuses.
Être en couple quand on a la peur de l’abandon
La relation amoureuse est sans doute le lieu où la peur de l’abandon se joue avec le plus de force.
Trois grandes voies sont possibles dans le cas de personnes souffrant de la peur de l’abandon quant à la vie amoureuse et le couple.
- Certaines personnes auront tendance à passer d’histoire d’amour en histoire d’amour. Redoutant tellement d’être quittées, elles préfèrent ne pas trop s’attacher et anticiper la rupture. « Abandonner pour ne pas être abandonné(e) ».
- D’autres vivent dans une grande solitude affective. « Si je reste seul(e), personne ne pourra m’abandonner ».
- Et enfin, certaines vivent une relation de couple qui ne peut qu’être marquée, d’une façon ou d’une autre, par un déséquilibre :
- Soit, elles attendent trop de l’autre. Inconsciemment, elles souhaitent qu’il comble les manques affectifs, qu’il donne tout l’amour qu’elles n’ont pas reçu et qu’elles sont incapables de se donner elles-mêmes.
- Soit, elles se plient à toutes les attentes de l’autre, le faisant passer avant elles, toujours.
Les différents types d’amour, la dépendance affective et la peur de l’abandon
La peur de l’abandon et la dépendance affective vont souvent de paire. Jacques Salomé a beaucoup travaillé sur le couple et l’amour. Il a, de façon très claire, identifié plusieurs types de « pseudo-amours ». Voici la définition de 3 faux-amours et celle du véritable amour.
- L’amour-besoin : vous exigez de l’autre qu’il vous aime.
- L’amour de manque : vous tentez d’obtenir de l’autre un amour que vous n’avez jamais eu de la part de vos parents.
- L’amour de peur : vous exigez de l’autre qu’il n’aime que vous.
Jacques Salomé définit l’amour véritable comme la rencontre de deux sentiments amoureux (réciprocité) et l’harmonie entre eux.
Solutions pour surmonter la peur de l’abandon : 7 étapes clés
Surmonter et guérir la peur de l’abandon, c’est possible. Pour cela, il vous faudra faire un grand travail sur vous-même en 5 étapes.
#1 Reconnaître et comprendre sa peur de l’abandon
Première étape : aller à la rencontre de cette peur de l’abandon. La reconnaître, en trouver la cause.
Dans cette étape, vous vous reconnecterez à votre enfance et ses moments plus difficiles. Ce sera l’occasion de faire certains deuils et d’accepter que vos parents ont fait comme ils ont pu à l’époque…
#2 Se connecter à ses émotions
Lors de ce cheminement, il est important de créer un espace où vous pouvez être en contact avec vos émotions. Cela vous permettra d’apprendre :
- Que vos émotions sont légitimes, qu’elles vous transmettent des messages ;
- Et que vous avez des fragilités, pour devenir plus fort(e).
#3 Apprendre à s’aimer
Pour ne plus attendre des autres qu’ils vous donnent cet amour qui vous manque, il vous faudra apprendre à vous aimer. Apprécier votre propre compagnie, apprendre à être seul(e). Inutile de chercher à l’extérieur ce qui vous manque à l’intérieur !
L’occasion de faire le point et d’apprendre à mieux vous connaitre.
Si ce cheminement vous intéresse, n’hésitez pas à vous inscrire à la formation-conférence en ligne offerte : « 8 étapes pour créer la vie qui vous ressemble« .
#4 Prendre confiance en soi et déculpabiliser
La peur de l’abandon est souvent liée à une mauvaise confiance en soi et estime de soi. C’est important de changer votre regard sur vous-même. Un travail sur l’estime de soi vous permettra de devenir assez fort(e) et autonome pour ne plus vous sentir systématiquement « vidé(e) » en cas d’éloignement, d’absence ou de perte de l’autre.
La culpabilité est également un sentiment que vous avez appris depuis votre plus tendre enfance : « C’est ma faute si mon parent se fâche, je ne suis pas capable de… je ne suis pas digne d’être aimé(e) »… Des croyances limitantes qu’il vous faudra identifier et déconstruire.
#5 Apprendre à relativiser
La peur de l’abandon a tendance à vous faire voir la moindre ébauche de séparation en élément catastrophique. Il vous faudra apprendre à prendre du recul et relativiser.
Vous êtes une personne entière, capable d’être seul(e), capable de rebondir. Et vous n’avez pas besoin des autres. Vous prenez plaisir à être avec eux. Cette nuance est de taille !
#6 Utiliser la Communication Non Violente
La Communication Non Violente est une méthode utile pour tout le monde… et encore plus pour vous ! Elle vous apprendra à :
- Vous exprimer de façon assertive et positive ;
- Parler de vos émotions et de vos besoins de façon objective, tout en étant dans le respect de vous-même et de l’autre ;
- Trouver des accords avec les autres sans laisser vos émotions perturber les relations.
#7 Faire appel à un(e) professionnel(le)
Plusieurs types de professionnel(le)s peuvent vous accompagner dans ce cheminement personnel pour mettre le doigt sur ce qui a pu déclencher cette peur de l’abandon et la vaincre. Notamment :
- Un(e) psychologue – psychothérapeute, formé(e) à la thérapie systémique ou psychanalytique, par exemple ;
- L’EMDR ou l’hypnose ;
- Le coaching en développement personnel pour vaincre ses peurs, par exemple avec le modèle des 9 clés de la peur qui fait partie du coaching de l’alignement au projet.
La peur de l’abandon concerne beaucoup de monde, souvent de façon totalement inconsciente. Si ses répercussions sur la vie, et particulièrement la vie amoureuse, sont nombreuses, cette peur n’est pourtant pas une fatalité. Il est possible de la surmonter, et pour cela, vous allez devoir apprendre à aller chercher en vous ce que vous cherchiez chez les autres : amour et confiance.
Et vous, souffrez-vous de la peur de l’abandon ? Quelle approche allez-vous mettre en place pour la vaincre ?
La peur de l’abandon peut se manifester par un attachement excessif, et des réactions disproportionnées lorsqu’une personne ne nous adresse pas les signes attendus. Elle peut aussi se manifester par le non-attachement, de peur d’être à nouveau abandonnée.
On soigne la peur de l’abandon, en identifiant cette peur, en identifiant ses manifestations, et en apprenant à ne pas s’identifier à elles, en les observant et les acceptant pleinement.
On soigne la peur avec de l’amour : observer et prendre conscience, accueillir et se laisser traverser par les émotions, depuis l’espace du cœur.
La peur peut se manifester par : accélération du rythme cardiaque, bouffées de chaleur, sensation d’étouffement, gênes abdominales… Cela dépend de chaque personnes !