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Vous arrive-t-il d’avoir cette impression que votre mental ne s’arrête jamais, comme si votre esprit tournait à plein régime sans jamais faire de pause ? Dans son livre Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant, Christel Petitcollin s’adresse à celles et ceux qu’elle appelle ‘les surefficients‘ et les guide pour mieux comprendre et canaliser leur esprit. Ce livre pose des questions intéressantes, mais adopte parfois un ton dérangeant et propose des solutions plutôt limitées… Voici ce que j’en pense et ce que vous pourriez en tirer !
Christel Petitcollin, l’autrice
Christel Petitcollin est une écrivaine, conférencière et formatrice en communication et développement personnel. Elle s’appuie sur plusieurs formations, obtenues dans plusieurs domaines : en PNL (programmation neurolinguistique), en hypnose Ericksonienne, en analyse Transactionnelle, en méthode ESPERE et en techniques de Thérapie Provocatrice.
Spécialisée dans un premier temps dans l’étude et l’analyse des manipulateurs, notamment des pervers narcissiques, auxquels elle a consacré plusieurs de ses livres (Échapper aux manipulateurs, Divorcer d’un manipulateur, Enfants de manipulateurs – tous sortis aux éditions Guy Trédaniel), elle s’est ensuite intéressée plus particulièrement à celles et ceux qu’elle appelle les “surefficients mentaux”. En tant que coach, elle les accompagne pour apprendre à canaliser leurs pensées et leur esprit.
Je pense trop : comprendre la surefficience mentale et ses nuances
En choisissant ce vocabulaire en particulier, la coach en développement personnel cherche à mettre en lumière une réalité souvent incomprise : ce fonctionnement mental atypique ne relève pas uniquement de la surdouance, mais d’un ensemble complexe de perceptions et d’émotions exacerbées. Pour elle, il est essentiel de mieux appréhender ces mécanismes afin de transformer ce tumulte intérieur en une force apaisée et constructive.
La surefficience mentale expliquée
Selon Christel Petitcollin, la surefficience mentale serait liée à un ‘câblage neurologique différent‘, associé à une dominance de l’hémisphère droit. Ce fonctionnement particulier concernerait environ 10 % de la population.Ces différences profondes amènent les surefficients à percevoir et à réfléchir d’une manière différente des autres, ce qui peut renforcer leur sentiment d’isolement et de mal-être. Pour les personnes concernées, il est difficile de se sentir à sa place dans une société qui ne les comprend pas toujours.
Surefficience mentale : comment elle se manifeste au quotidien ?
Un trait marquant des surefficients mentaux est cette impression constante de ne jamais pouvoir « débrancher leur cerveau ». Leur esprit est en ébullition permanente, toujours en train d’analyser, de réfléchir ou de capter des informations. Mais cette caractéristique ne s’arrête pas là. Voici d’autres manifestations fréquentes :
Hyperesthésie (des sens surdéveloppés)
Les surefficients mentaux ont des sens particulièrement aiguisés : une vue capable de détecter les moindres détails, une ouïe sensible aux nuances, un toucher réactif, un odorat développé et une grande capacité à différencier les goûts. Ce surplus de perceptions peut rendre leur quotidien aussi fascinant qu’épuisant.
Édéisme (la fascination pour les détails)
Ils s’émerveillent des subtilités que la plupart ne remarquent pas. Une lumière particulière, un motif caché ou un parfum dans l’air… Ces petits trésors de perception les captivent, mais peuvent aussi renforcer un sentiment d’incompréhension face aux autres.
Synesthésie (la fusion des sens)
Chez certains surefficients, les sens se mélangent : ils peuvent « écouter » avec leur peau, associer des couleurs aux émotions ou percevoir les odeurs comme des souvenirs intenses. Cette particularité ajoute une richesse à leur monde, tout en les rendant parfois plus vulnérables aux surcharges sensorielles.
Hypersensibilité esthétique (les bizarreries sensorielles)
Certaines stimulations sensorielles deviennent insupportables : un son répétitif peut devenir agaçant au point d’être intolérable, une texture (comme le mou) peut écœurer, ou une couleur spécifique peut paraître impossible à tolérer. Ces réactions, bien que spécifiques, peuvent compliquer leur quotidien.
Sur-sollicitation cognitive (inhibiteurs d’informations)
Le cerveau d’un surefficient traite toutes les informations avec la même intensité, sans hiérarchisation. Résultat : ils sont submergés par une quantité massive de données et de sensations, rendant difficile la concentration ou le repos mental.
Ces traits peuvent être difficiles à gérer, mais ils sont une part précieuse de ce que vous êtes. Offrez-vous le temps et les moyens de les comprendre pour les apprivoiser avec bienveillance. 😊
Des émotions intenses qui façonnent les relations
Chez les surefficients, tout est exacerbé et surtout les émotions qu’ils ressentent et qui les lient aux autres.
L’hypersensibilité
L’hyperesthésie des surefficients mentaux débouche souvent sur une hypersensibilité. Sensible au chaud, au froid, aux sons, à la lumière… votre cerveau est interpellé en permanence. Pour se défaire de ces sollicitations, l’impulsivité et l’explosion sont parfois des réponses des surefficients mentaux. Pour d’autres, cela peut être un sentiment de culpabilité immense ou une tristesse infinie.
L’hyperaffectivité
Dans cette dynamique, les surefficients mentaux font preuve d’une hyper-affectivité. Ils recherchent des connexions profondes et une véritable affection, que ce soit à travers le contact ou les échanges. L’absence de ces liens peut créer un vide émotionnel particulièrement difficile à supporter pour eux.
L’hyperempathie
Munis d’antennes, les surefficients mentaux ont une hyper-empathie presque instinctive : ils devinent les émotions des autres en un instant, même celles de personnes qu’ils ne connaissent pas. Mais cette sensibilité peut devenir un poids, car ils se sentent souvent responsables des émotions autour d’eux. Ce paradoxe complique leurs relations : ils comprennent facilement les autres, mais ont parfois du mal à exprimer leurs propres besoins ou à se sentir compris. Cela peut entraîner de la frustration et un grand sentiment de solitude.
Je pense trop : un livre pour mieux canaliser ses pensées
Les solutions proposées par le livre
Vous vous reconnaissez dans ces descriptions ? Dans son livre, Christel Petitcollin apporte quelques solutions pour aider les surefficients mentaux à canaliser leur esprit et, plus encore, leurs émotions. C’est cependant l’un des points que je trouve le moins réussi dans cet ouvrage.
L’acceptation comme premier pas
Selon Christel Petitcollin, la première étape pour mieux gérer ses pensées est d’accepter et de comprendre sa singularité en tant que surefficient. Reconnaître que votre cerveau fonctionne différemment peut devenir une véritable force, à condition de l’appréhender avec bienveillance. En définitive, avoir un cerveau différent est une chance, pas un handicap.
L’autrice souligne cependant que cette étape peut être difficile, car les surefficients ont souvent du mal à accepter leur différence. Bien qu’ils perçoivent ce qui les distingue des autres, ils craignent parfois d’être jugés ou incompris, ce qui peut les amener à ignorer ou minimiser leur fonctionnement unique, se condamnent ainsi à vivre malheureux.
D’autres astuces pour ceux qui pensent trop
Apprendre à ranger son cerveau
- La mindmap : Pour calmer l’effervescence de vos pensées et structurer leur arborescence, Christel Petitcollin recommande l’utilisation de la mindmap. Cet outil visuel vous aide à dresser rapidement l’état des lieux de ce qui occupe votre esprit, en clarifiant les idées qui y foisonnent.
- Les niveaux logiques et l’organisation pyramidale : si la mindmap offre une vue d’ensemble de vos pensées, ces deux techniques vous permettent d’aller plus loin en donnant du sens et une hiérarchie à vos idées. Elles apportent clarté et profondeur pour mieux structurer votre réflexion.
Se reconnecter à soi : retrouver son authenticité et apaiser son esprit
L’enfant surefficient, de par ses différences, a concentré les critiques. Maladroit, étourdi, “dans la lune”, désorganisé… Pour faire taire ces critiques, il a appris, avec plus ou moins de réussite, à se construire un personnage qui ne lui ressemble qu’en partie. Un personnage en accord avec les souhaits d’autrui. En résulte une dissension de sa personnalité et un inconfort certain.
Canaliser ses pensées et s’aimer soi-même, pour Christel Petitcollin, c’est retrouver son intégrité, c’est se reconnecter à son vrai soi. Celui qui existe sous sa carapace. Un exercice compliqué, mais qui en vaut la peine.
Mon avis sur le livre « Je pense trop »
Ma lecture de cet ouvrage terminé, je me retrouve plutôt embêtée. Si j’ai apprécié le livre pour les multiples questions qu’il pose et ose traiter, je ne peux qu’être un peu dérangée par son côté… oserais-je le dire ?… Hautain.
Trouver du réconfort grâce à un livre qui vous comprend
La surefficience mentale – et plus largement, la tendance à s’interroger énormément et à se noyer dans ses pensées – est une source réelle de mal-être qu’il n’est pas possible de négliger. Si vous êtes vous-même dans cette spirale compliquée, vous serez certainement soulagée de lire un livre qui décortique vos ressentis et vos émotions. Vous vous sentirez moins seule, c’est certain. C’est en ce sens que ce livre me paraît intéressant à découvrir.
Un livre hautain ?
D’un autre côté, l’autrice, Christel Petitcollin, use, à plusieurs reprises, d’un vocabulaire qui me dérange. Ainsi, celles et ceux qui ne sont pas surefficients sont “normopensants” (un terme un peu négatif) et ne pourraient pas comprendre les surefficients. Dans la même idée, elle sous-entend que les surefficients devraient rechercher plus spécifiquement la compagnie des autres surefficients afin de pouvoir s’autoriser plus facilement à être eux-mêmes.
Cette solution me gêne un peu. Si je comprends (et encourage) que l’on puisse rechercher la proximité des personnes qui nous font du bien, je suis mal à l’aise à l’idée de mettre des étiquettes sur les gens, et sur leur supposée façon de penser.
Je pense trop, un livre éclairant, mais des solutions à approfondir
Pour conclure, j’ai été happée par ce livre et je dois reconnaître que l’auteure réussit haut la main le défi de vulgariser intelligemment les notions qu’elle aborde. Son livre est facile à lire et apporte des éclairages sur de nombreuses sensations. Cependant, les solutions qu’elle apporte sont un peu traitées en surface… Toutefois il aide à mettre des mots sur des ressentis souvent difficiles à exprimer, ce qui peut déjà être un grand soulagement pour les personnes concernées. Cependant, les solutions proposées manquent parfois de profondeur et de mise en pratique concrète. Ce livre ouvre une porte essentielle : celle de la compréhension de soi, mais il laisse le lecteur avec l’envie d’aller plus loin.
Si vous ressentez ce besoin d’approfondir, de mieux vous comprendre et surtout de transformer cette compréhension en actions concrètes, je vous invite à découvrir ma conférence offerte Crée la vie qui te ressemble. Une formidable occasion de découvrir comment réorganiser vos priorités, écouter vos envies profondes et poser les bases d’une vie qui vous correspond vraiment. Ensemble, faisons de votre bien-être une priorité et dessinons une vie où vous vous sentez enfin à votre place. 😊
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous lu ce livre de Christel Petitcollin ? Partagez vos impressions avec nous en commentaire !
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