Dans cet article, j’aimerais vous parler d’émotions et de comment accueillir les émotions « dites négatives ».
On entend beaucoup parler de cette idée, d’accueillir ses émotions, mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
C’est le point sur lequel j’ai choisi de revenir dans cet article, dans lequel je vais vous partager :
- Les erreurs les plus courantes en matière d’accueil des émotions ;
- 5 astuces pour réussir à accueillir ses émotions difficiles.
1. Accueillir ou supprimer ses émotions difficiles ?
Vouloir supprimer son émotion : une erreur courante
Ce qui nous intéresse ici ce sont les émotions considérées comme difficiles, autrement dit les émotions « dites négatives ». Je mets vraiment des guillemets autour de cela et d’ailleurs je vais revenir plus en profondeur sur cette idée-là…
La première idée est essentielle et il s’agit également d’une erreur très fréquente : il ne faut pas chercher à supprimer l’émotion négative. Que vous vous sentiez rongé.e par la colère, submergé.e par la peur ou encore noyé.e dans la tristesse, si vous commencez cette démarche de gestion des émotions avec l’objectif de les supprimer, ça ne va pas fonctionner.
Je sais à quel point c’est difficile, parce que lorsqu’on s’engage dans cette démarche c’est pour faire disparaitre l’émotion difficile. On n’a plus envie de la ressentir. Mais c’est justement là qu’est tout l’enjeu !
Supprimer est le contraire d’accueillir son émotion
Peu importe ce que vous mettez en place par la suite, si vous entamez cette démarche avec l’idée de supprimer votre émotion, parce que vous ne la voulez plus, alors vous allez la renforcer, tout simplement. Plus vous allez lutter contre elle, plus l’émotion va prendre de place pour être vue, entendue, reconnue, accueillie…
C’est vraiment l’idée la plus importante pour pouvoir accueillir ses émotions difficiles. Je la partage systématiquement dans toutes mes sessions d’accompagnement, dans le cadre de la formation Expérience que j’anime. C’est vraiment la clé de voute de tout le reste : il n’y a pas de gestion des émotions possible sans avoir compris et ressenti cela.
Il est important de le ressentir, le vivre, et pas seulement de le comprendre intellectuellement sans tenir compte de ce qu’on ressent ! Si vous voulez supprimer, faire taire votre émotion (colère, peur…) elle va revenir encore plus forte, parce que ce qu’elle veut c’est être entendue, être perçue, être reconnue.
2. Accueillir ou transformer ses émotions difficiles ?
La deuxième idée essentielle pour accueillir ses émotions difficiles est liée à la première sans être totalement identique… Et c’est également une erreur courante qui consiste à vouloir cultiver l’émotion contraire.
Par exemple :
- Si je me sens en colère je vais essayer d’aller cultiver le pardon.
- Si je me sens triste, je vais essayer d’aller cultiver les émotions dites positives.
- Si j’ai peur, je vais essayer d’aller cultiver l’amour.
- Etc…
Ce type de réaction revient exactement à ce que j’ai évoqué juste avant : si on cherche à cultiver l’inverse, alors on ferme les yeux sur ce qu’on ressent. Je ne veux pas voir cela, je me concentre sur autre chose. Et c’est, selon moi, un gros défaut de la pensée positive et de tout ce qui est dit « positif » : c’est une négation du négatif.
En réalité, positif et négatif sont les deux faces d’une même pièce. Dès lors que l’on prend un peu de recul sur ses émotions, on comprend que ce n’est pas en cultivant le positif, que l’on va accueillir le négatif. On lui tourne juste le dos, mais ça ne l’empêche pas d’être toujours là ! Et pire que cela : on va entrainer une résistance qui va venir renforcer cette émotion, parce qu’elle a besoin d’être entendue et accueillie.
3. Accueillir en observant ses émotions difficiles
Une fois que l’on a dit « il ne faut pas faire ça », la question est : qu’est-ce qu’il faut faire pour accueillir ses émotions difficiles ?
C’est la troisième clé que j’aimerais vous partager. L’idée d’observer votre émotion difficile, sans chercher à la supprimer, ni à cultiver l’inverse.
Je me contente d’observer mon émotion, je la mets au centre de mon attention et je regarde ce qui se passe (j’écoute, je ressens et j’observe).
Cette observation non seulement de son émotion mais aussi des pensées et manifestations physiques associées est réellement la voie à suivre pour accueillir ses émotions difficiles.
4. Formaliser l’accueil de ses émotions
Une autre clé pour réussir à accueillir ses émotions difficiles est que, dès lors que l’on est dans cette observation, on va pouvoir aller plus loin en la formalisant : « Je te vois, je te reconnais ».
Il est important, cependant, de rester vigilant.e à la formalisation qui prend la forme de concepts, d’idées, de pensées que l’on ajoute. La clé réside dans le fait d’être dans une observation neutre. SI on commence à ajouter des pensées pour supprimer ou cultiver le positif, on va rester dans ce cercle du mental qui essaie de soigner le mental.
Au contraire, on va chercher à accepter totalement son émotion en la reconnaissant, en la voyant. Il peut même y avoir des moyens de la reconnaitre par l’art par exemple : écrire sur son émotion, chanter, danser, peindre son émotion… sont autant de voies d’accueil possibles !
5. Accueillir ses émotions difficiles sans jugement
C’est la cinquième et dernière clé : pour accueillir son émotion, il est important qu’il n’y ait pas de jugement. Si vous en revenez à juger, c’est-à-dire à penser « mais ce n’est quand même pas bien cette émotion », alors ça revient à la nier.
Lorsque, dans votre observation, vous voyez des pensées de jugement, alors vous n’êtes pas en train d’accueillir. Vous n’êtes pas en train d’ouvrir la porte à cet accueil. Au contraire, vous êtes simplement en train d’ajouter des pensées aux pensées. Vous êtes en train de chercher à supprimer ou à cultiver l’inverse : les deux travers que j’évoquais au début de cet article.
Voilà ce que je voulais vous partager autour de cette notion d’accueil des émotions.
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Et vous, parvenez-vous à accueillir vos émotions difficiles ? Laquelle de ces clés vous parle le plus ? Répondez-nous en commentaire !