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Vous arrive-t-il de souffrir pour une simple remarque ou une critique pourtant constructive ? Êtes-vous de celles que l’on qualifie volontiers de mauvais caractère, susceptible ou boudeuse ?
À la fois trait de personnalité et système de défense, la susceptibilité agace ceux qui y assistent, mais elle fait surtout souffrir la concernée. C’est épuisant de toujours se sentir attaquée, contreproductif de ne pas être capable d’entendre des remarques qui pourtant pourraient vous faire évoluer dans le bon sens. Mais c’est souvent plus fort que vous. D’où ça vient et surtout, que peut-on faire pour y remédier ? C’est tout l’objet de cet article qui, je l’espère, vous donnera des clés pour apprendre à accepter la critique sans en souffrir.
Pourquoi certaines critiques nous blessent autant ? Dépasser la réaction de défense
Certaines critiques nous atteignent comme des flèches en plein cœur. Pas forcément parce qu’elles sont violentes ou même injustes, mais parce qu’elles viennent heurter une zone déjà fragile en nous. Quand on a un ego en souffrance ou une image de soi instable, chaque remarque peut venir bousculer la valeur que nous pensons avoir. Finalement, ce n’est pas la critique qui nous fait mal, mais ce qu’elle réveille : un sentiment de rejet, une peur de l’abandon, ou une ancienne blessure pas encore cicatrisée.
La susceptibilité ou l’art de se vexer à la première occasion !
C’est quoi, être susceptible, au fond ? Voici la définition du dictionnaire de l’Académie française :
« Se dit d’une personne prompte à s’offenser. »
En d’autres termes, c’est une personne qui se sent rapidement injuriée. Un comportement étudié en psychologie qui la définit comme une disposition à se vexer facilement, à se sentir blessée émotionnellement à la moindre critique, à la moindre remarque.
Certains y voient un caractère capricieux, un égo mal placé. Rien n’est plus faux… Cette sensibilité exacerbée, cette façon de surréagir est souvent le symptôme d’un problème beaucoup plus profond, nous y reviendrons.
Pourquoi certaines personnes acceptent mieux la critique que d’autres ? Un phénomène multifactoriel
Il y a des personnes à qui l’on peut (presque !) tout dire, que l’on peut critiquer, taquiner, remettre en question ; elles ne se vexeront pas, ne se fermeront pas. Avec elles, le dialogue reste ouvert, le sourire est toujours présent, en bref, rien ne semble les atteindre. Et puis, il y a les personnes à fleur de peau, celles dont l’humeur peut changer à la moindre remarque, s’obscurcir à la moindre phrase qu’elles estiment déplacée… Mais d’où vient cette disparité ? Comme souvent, il n’y a pas une, mais plusieurs causes…
Une estime de soi fragilisée durant l’enfance
L’enfance est une période de la vie déterminante pour construire son estime de soi. Toutes les études en psychologie le démontrent. Lorsqu’on a reçu assez d’amour, d’abord par ses parents, ensuite par le reste de son environnement familial et amical, cela donne des fondations robustes pour plus tard. Les personnes qui se sont senties aimées et soutenues durant leur jeunesse ont un socle émotionnel solide, elles connaissent leur valeur et ont davantage confiance en elle.
À l’inverse, les personnes qui encaissent mal la critique ont souvent eu une enfance difficile, avec des parents ou un entourage rabaissant. Elles entendaient fréquemment des remarques du type : « Tu es nulle, tu n’y arriveras pas, “je ne te voulais pas”, “qu’est-ce que j’ai fait pour mériter une enfant pareille ?” “Personne ne t’aime” et autres phrases catastrophiques qui rongent l’estime de soi de n’importe qui, surtout à un âge où la maturité émotionnelle se construit. Face à ces agressions répétées, ces enfants créent leur propre mécanisme de défense, ils apprennent à repérer et à anticiper les agressions pour s’en protéger. Ils ont surdéveloppé cette capacité, au point de surréagir à l’âge adulte, ce qui peut se transformer en véritable handicap relationnel. Heureusement, vous pouvez reconstruire votre estime personnelle, réparer cette partie de vous abimée, avec de la bienveillance, du soutien et un travail sur soi.
Une question de caractère
Soyons honnêtes, il y a aussi une question de caractère. Contrairement à ce que certains pensent, quand on arrive au monde, on n’arrive pas tout neuf ! Oui, l’éducation, l’environnement et les événements vont jouer un rôle majeur dans la construction de la personnalité. Mais il y a aussi une grande part d’inné !
Il suffit d’observer des bébés pour comprendre que chacun a déjà son propre tempérament. Et certains, dès la prime enfance, ont déjà ce trait de caractère susceptible, peuvent bouder pour un rien quand d’autres vont rire et vite passer à autre chose !
POUR ALLER PLUS LOIN 🌟
Environ 40 à 50 % de la personnalité adulte s’exprime déjà dans la petite enfance, avec des traits innés perceptibles chez chaque bébé. C’est ce que démontrent plusieurs études, notamment celle qui a été menée par le Dr Nathan Fox l’Université du Maryland, aux États-Unis.
➡️Retrouvez l’étude originale et intégrale (en anglais).
Le cas des personnes hypersensibles
Environ 20 % de la population est hypersensible. Ces personnes ressentent tout plus fort et réagissent souvent intensément aux avis des autres. Un regard désaprobateur, une mimique, une remarque un peu sèche : là où d’autres ne remarquent rien, elles captent tout, immédiatement. Et ça ne s’arrête pas là ; elles le ressentent profondément. C’est ce qui peut amplifier leur susceptibilité.
Des fragilités psychiques et émotionnelles accumulées au cours de la vie
Notre propension à nous vexer facilement peut donc être génétique, héritée de notre patrimoine familial, mais aussi se développer plus tard, lors de l’adolescence ou même à l’âge adulte. Si vous avez été victime de harcèlement au collège ou au lycée par exemple, si vous avez subi des attaques, des persécutions ou si dans votre vie amoureuse, vous avez eu la malchance de rencontrer des personnes toxiques comme des pervers narcissiques et autres manipulateurs qui ont détruit votre confiance en vous, vous avez pu développer ce type de comportement défensif. Des attaques répétées, même à l’âge adulte, peuvent abimer notre amour-propre et contribuer à fabriquer un système de défense dont la susceptibilité peut être l’un des outils.
Critique constructive et attaque gratuite : apprendre à faire la différence
Si vous avez du mal à prendre du recul et à faire la différence entre une véritable attaque personnelle et une critique constructive, voici quelques clés de lecture qui vont s’appliquer dans la grande majorité des cas.
Les critiques constructives :
- Ont un but positif : vous aider, vous faire progresser vous, ou une situation ;
- sont adressées avec neutralité ou respect ;
- sont basées sur des faits concrets, ne jugent pas personnellement, seulement vos actions ;
- invitent souvent au dialogue et à un changement pour votre bien ou celui d’autrui.
Les attaques gratuites :
- Ont pour objectif de blesser, rabaisser, déstabiliser ;
- utilisent un ton parfois violent, agressif ou condescendant ;
- n’hésitent pas à être insultantes, parfois sous couvert d’humour ;
- sont des remarques arbitraires, subjectives, teintées d’émotion négative, voire de méchanceté ;
- sont parfois catégoriques, ferment la discussion, cherchent à susciter le conflit plutôt qu’à améliorer la situation.
À RETENIR 🌟
Nous sommes humaines, nous faisons toutes des erreurs, cela fait partie du processus de la vie ! Le fait de vous faire remarquer que vous avez commis un impair, ce n’est pas remettre en question toute votre identité. Au contraire, c’est une manière de vous faire progresser, alors remerciez la personne qui vous adresse une critique constructive !
Apprendre à s’aimer pour ne plus ressentir le besoin de se protéger en permanence
Ce ne sont pas les autres qui définissent notre valeur. Pourtant, nous pouvons rapidement être déstabilisées face à une remarque, une insulte, une attaque. Parce que nous ne sommes pas assez sûres de nous, parce qu’on manque de confiance et d’amour pour nous-mêmes.
Il faut donc nourrir cet amour intérieur pour ne plus être perturbée et vulnérable face aux « attaques extérieures », qui, dans bien des cas, ne révèlent rien sur nous, mais beaucoup sur la personne qui les exprime. C’est précisément ce que nous enseigne Don Miguel Ruiz dans son ouvrage que j’adore : Les 4 accords toltèques, dans l’accord n°2 : Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
Pour travailler sur cet aspect, je vous invite à découvrir mes articles sur le sujet :
- S’aimer soi-même | 6 exercices géniaux pour renforcer son estime de soi
- Développer son amour propre pour cultiver la lumière en soi : nos 10 étapes
- Je ne m’aime pas | Guide complet pour retrouver l’estime de soi
- Comment se faire respecter ? 5 méthodes efficaces
Ou à visionner ma conférence offerte : Crée la vie qui te ressemble !
5 Clés pour apprendre à accepter la critique
N°1 : Essayer de ne pas réagir à chaud
Laissez un peu de temps pour que votre réaction ne soit pas immédiate, mais “filtrée”. Car souvent, la personne susceptible est aussi impulsive, elle réagit sous le coup de l’émotion. Quand on coupe l’immédiateté, la spontanéité, on est plus pondérée, on se reconnecte à sa logique et à l’amour : est-ce vraiment une attaque ? Cette personne me veut vraiment du mal ?
Cette mise en pause volontaire permet de désamorcer ses automatismes et de ne pas réagir maladroitement face à un interlocuteur.
Respirez profondément, ne laissez pas la colère vous envahir et quand vous vous sentez apaisée, réévaluez la situation. Dans le cas d’un message écrit, laissez passer quelques minutes, voire des heures si nécessaire. Ce peut être particulièrement bénéfique. Une fois la colère redescendue, on relit le message et peut même se demander : mais pourquoi je me suis énervée en fait ?
N°2 : Analyser ses propres remarques
Vous aussi, il vous arrive d’émettre des critiques. Est-ce pour autant que vous cherchez à blesser ? Non. Alors, imaginez si chaque personne se vexait dès qu’une remarque lui était faite, que ce soit dans un cadre personnel ou professionnel. Vivre ensemble deviendrait vite compliqué, non ?
Prenez du recul sur vos réactions en les imaginant dans la bouche d’un autre : si quelqu’un disait cette remarque à une autre personne et qu’elle le prenait mal, aurait-elle raison ?
Cet exercice permet de mettre à distance ses émotions, de mieux comprendre ses réactions et, surtout, de les gérer avec plus de sérénité.
N°3 : Examiner ce qu’une remarque blessante réveille en soi
Parfois, ce n’est pas la remarque ou la critique en soi qui vous agace et réveille votre vulnérabilité. Elle agit plutôt comme un signal, comme l’écho d’un événement négatif de votre passé. Essayez d’explorer cela, de trouver l’origine, la source de ce déclencheur. Il arrive qu’on retrouve autre chose qui nous a vraiment fait mal et qui, des années après, trouve encore une résonance, nous fait encore souffrir. Travaillez sur cet évènement pour vous en libérer.
N°4 : Évaluer ses relations
Vous n’imaginez pas à quel point nos relations ont un impact sur notre qualité de vie. Vous n’en avez peut-être pas conscience, mais il est possible que vous ayez encore autour de vous des personnes qui contribuent à votre mal-être et qui, d’une certaine façon, alimentent votre réflexe de susceptibilité. Prenez le temps d’examiner vos relations. Y a-t-il une ou plusieurs personnes qui vous font vous sentir mal ? Qui cumulent les remarques blessantes, les insultes, qui vous rabaissent et se moquent de vous ?
Mon conseil ? Prenez vos distances avec ces personnes, au moins temporairement, le temps de retrouver un socle de confiance en soi plus solide. Et plus tard, pourquoi pas, rétablir le dialogue et une relation plus saine.
N°5 : Analyser sa manière de se parler à soi-même
Et vous, comment vous parlez-vous ? Quelle est la nature de votre dialogue intérieur ? Là aussi, il y a quelque chose à examiner. Si vous vous parlez à grands coups de “t’es bête”, “bonne à rien”, “de toute façon je ne mérite rien de mieux”, vous vous auto-sabotez. Les mots sont très puissants et votre inconscient vous écoute.
Alors, changez votre discours interne pour recommencer à vous aimer. Ça parait anodin, et pourtant, tout commence par là. Traitez-vous comme la meilleure amie qui sera là jusqu’au bout : car précisément, c’est le cas !
Comment accepter la critique sans en souffrir ? Une question d’amour et de travail sur soi
Pour enfin accepter la critique sans souffrir, je vous invite à considérer chaque remarque comme une opportunité de développement. En accueillant avec bienveillance les retours de votre entourage, vous cultivez votre intelligence émotionnelle, tout comme votre alignement personnel. Et quant à ceux qui vous critiquent pour vous froisser, rappelez-vous : le problème vient d’eux, pas de vous. Quand on y pense, ils méritent davantage la compassion que la colère, car finalement, ils ont eux-mêmes des blessures non guéries.
Pour approfondir cette démarche et apprendre à gérer chaque critique sans en être affectée, rejoignez ma conférence en ligne offerte : Crée la vie qui te ressemble. Je vous y partage des clés et des solutions concrètes pour apaiser vos émotions, dépasser vos peurs et créer un nouveau chapitre aligné avec la femme vibrante et lumineuse que vous êtes vraiment. 😉
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Pourquoi suis-je si blessée par certaines critiques ?
Parce qu’elles réveillent des blessures anciennes ou touchent une zone fragile de votre estime de vous. Ce n’est pas la critique en soi, mais ce qu’elle vient réveiller en vous.
Comment éviter de réagir à chaud ?
En prenant une pause avant de répondre. Respirer, laisser redescendre l’émotion, relire à froid… Cela permet de répondre avec calme et discernement plutôt que sous le coup de l’impulsivité.
Comment réagir face à une critique injuste ou malveillante ?
Prenez du recul : reformulez la remarque pour en cerner le fond, puis choisissez de demander calmement des précisions ou de laisser passer si l’intention est clairement négative.
Comment rebondir après avoir reçu une critique difficile ?
Sélectionnez un ou deux points sur lesquels agir, élaborez un petit plan d’amélioration, puis célébrez chaque progrès pour restaurer votre confiance et transformer la critique en tremplin.
