Symptômes du surmenage : 4 pistes pour aller mieux

Vous vous sentez épuisée, à fleur de peau, comme si votre mental et votre corps tiraient la sonnette d’alarme ? Vous vous demandez si ce que vous vivez pourrait être lié à un surmenage, mais sans trop savoir comment le reconnaître ni par où commencer pour aller mieux ?

Rassurez-vous, vous êtes loin d’être. De nombreuses femmes vivent ce que vous vivez : ce trop-plein, cette sensation d’avancer dans un brouillard mental, de se sentir vidées, débordées, parfois même à bout. Le surmenage ne s’installe pas du jour au lendemain, mais il laisse derrière lui une série de signaux d’alerte qu’il est essentiel d’apprendre à écouter.

Et si, au lieu d’attendre de craquer pour réagir, vous faisiez le choix de ralentir un instant pour mieux comprendre ce qui se passe en vous ?

Dans cet article, je vous propose d’explorer les points suivants :

• Ce qu’on appelle réellement le « surmenage » ;

• les signes physiques, émotionnels et mentaux qui doivent vous alerter ;

• les causes profondes qui peuvent conduire à cet état d’épuisement ;

• les pistes concrètes pour retrouver de l’énergie et reprendre votre souffle.

Prenez ce moment pour vous, comme une pause bienfaisante. Parce que votre bien-être compte, et que vous avez le droit de souffler. ✨

Qu’est-ce que le surmenage ?

Le mot surmener vient du latin « sormener », qui signifiait « excéder de fatigue ». À l’époque, il s’appliquait exclusivement aux chevaux et aux animaux de trait. Son usage s’est ensuite étendu aux êtres humains, tout en gardant cette idée de charge excessive.

Le surmenage se manifeste lorsqu’une personne « en fait trop », qu’elle s’épuise à la tâche, exactement comme on poussait jadis les bêtes de somme. Le surmenage équivaut ainsi à une fatigue excessive, mais qui ne se compense pas par une simple nuit de sommeil. Pourquoi ? Parce que le surmenage est le résultat d’une accumulation, d’un épuisement qui s’alourdit de jour en jour, puisqu’il n’est pas pris en compte.

Les causes du surmenage

Les causes du surmenage peuvent être diverses. En effet, les symptômes du surmenage peuvent apparaitre suite à un excès de tâches :

• Physiques ;
• mentales ;
• professionnelles ;
• personnelles ;
• etc.

Par souci de bien faire, ou par peur des conséquences, la personne finit par en faire plus que ce que ses ressources — physiques, mentales ou émotionnelles — lui permettent réellement. On peut se surpasser un temps, mais pas éternellement. À force de tirer sur la corde, celle-ci finit par se briser… Avec les répercussions que nous allons voir dans la suite de l’article.

Les symptômes du surmenage

Les signes du surmenage sont assez similaires à ceux du Burn out ou de la charge mentale. Ils ont également tendance à empirer avec le temps et les personnes qui en souffrent ont généralement du mal à accepter leur état.

Voici les symptômes les plus courants du surmenage que vous devez prendre au sérieux.

Les symptômes physiques

Le corps est souvent le premier à tirer la sonnette d’alarme… encore faut-il l’écouter. Les signaux somatiques (relatif au corps) du surmenage peuvent varier d’une personne à l’autre, mais parmi les plus fréquents, on retrouve :

• des maux de tête réguliers ou persistants ;
• des douleurs musculaires ou articulaires sans raison médicale apparente ;
• des troubles digestifs (nausées, maux de ventre, ballonnements, perte d’appétit ou au contraire fringales) ;
• des sensations de vertige ou d’instabilité ;
• des éruptions cutanées, de l’acné ou des démangeaisons inexpliquées ;
• des fluctuations de poids inhabituelles, avec prise ou perte de poids rapide.

Ces manifestations physiques traduisent souvent un épuisement global, un stress chronique ou une tension nerveuse constante.

Les symptômes émotionnels

Cet état de fatigue chronique affecte aussi votre vie intérieure. Vous vous sentez certainement très vulnérable, voire anxieuse. Parmi les signes les plus parlants :

• une tristesse envahissante, parfois jusqu’à l’état dépressif ;
• une irritabilité exacerbée, avec des réactions disproportionnées aux situations du quotidien ;
• une hypersensibilité émotionnelle, où tout devient une source potentielle de larmes, de colère ou de découragement ;
• une perte de motivation et de plaisir dans des activités auparavant stimulantes.

On ne se rend pas tout de suite compte de cet état, de ce dérèglement intèrieur. Il arrive insidiseumement, progressivement et à la longue, il peut miner notre confiance en soi.

Les symptômes sociaux

Lorsque la fatigue vous assome, le besoin de se retirer prend souvent le dessus donnant souvent lieu à :

• diminution des interactions avec ses proches ;
• tendance à éviter les appels, les messages, les sorties ;
• sensation de ne plus avoir l’énergie pour entretenir les liens sociaux.

Ce réflexe d’isolement est une façon inconsciente de se protéger… mais il peut aussi renforcer le sentiment de solitude ou de culpabilité. Un cercle vicieux qui entretient votre mal-être.

Les conséquences d’une hypervigilence épuisante

C’est l’un des symptômes les plus typiques — et les plus redoutables — du surmenage : cette sensation d’être épuisée en permanence, même après une nuit de sommeil. On observe souvent :

• une hypersomnie (besoin excessif de dormir, mais sans réelle récupération) ;
• au contraire, des troubles du sommeil, insomnies, réveils nocturnes ou sommeil non réparateur ;
• une difficulté à se lever le matin, à cause d’une énergie au plus bas dès le réveil ;
• une sensation de brouillard mental, de fatigue diffuse, qui persiste tout au long de la journée.

Ce cycle fatigue / mauvais sommeil / fatigue aggrave l’état de surmenage s’il n’est pas interrompu à temps.

➡️Si vous présentez un ou plusieurs de ces symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant pour trouver des solutions, car il y en a toujours. Surtout, ne vous isolez pas, ne gardez pas cela pour vous. Vous n’avez pas à en avoir honte. Vous subissez un dérèglement qui peut impacter toute votre vie, mais il peut aussi être apaisé, régulé. Donc parlez-en à vos proches et au corps médical si votre mal-être persiste.

Les solutions pour aller mieux

Pour parvenir à surmonter les symptômes du surmenage, qu’il soit d’ordre professionnel ou non, il existe plusieurs pistes à suivre.

Respecter son écologie personnelle

La première piste que je vous invite à explorer, c’est celle du respect de votre écologie personnelle. Autrement dit : apprendre à mieux vous connaître pour mieux vous préserver. Comprendre vos rythmes, vos besoins profonds, vos limites… et surtout, les honorer. C’est une étape essentielle pour sortir du surmenage sans vous perdre en chemin.

Prenez donc le temps d’analyser vos besoins en termes de :

• Blocs de travail : découper sa journée en blocs permet d’être plus efficace, mais encore faut-il savoir sur quelle intervalle de temps vous pouvez rester concentré.e (une heure, deux heures, trente minutes ?) ;
• Moments de récupération : il s’agit autant des pauses que vous allez faire au cours de votre journée, que de la durée et de la qualité de votre sommeil ou encore des périodes de vacances et de coupure (week-end, pont) ;
• Niveaux d’énergie : savoir à quels moments votre énergie est au top et comment elle évolue au fil de la journée vous permet de définir vos plages de travail en conséquence ;
• Dérivatifs : ce que vous choisissez de faire durant vos moments de repos, qu’il s’agisse d’activité créative, de lecture, de promenade en pleine nature…