J’ai fait la rencontre de mon ego spirituel : j’aimerais vous parler ici de cette rencontre.
Et de plusieurs prises de conscience récentes autour de l’ego spirituel et de l’Amour inconditionnel, qui s’écrit bien Amour avec un grand A pour le distinguer de l’émotion qu’on appelle parfois amour mais qui ne reflète pas ce dont je parle ici.
Je vais faire de mon mieux pour partager ce que j’ai envie de partager. Quand bien même on dit souvent que partager ce type d’expériences, tout ce qui a trait à notre nature profonde, au Moi, est très réducteur. Que dès lors que l’on met des mots dessus, on lui enlève une part de vérité.
Je voudrais vous partager plusieurs choses :
- Quelques sources d’inspiration bien utiles sur ces thèmes ;
- La naissance de mon ego spirituel, à quoi il ressemble, et comment je l’ai démasqué ;
- Ma rencontre avec l’Amour inconditionnel, et avec quoi je l’ai confondu ;
- Ma routine d’observation et exploration au quotidien (avec des pistes)
Je fais ce partage car je ressens qu’il peut vous apporter un éclairage, si vous êtes dans ce cheminement.
Sources d’inspiration sur l’ego spirituel et l’Amour
Je voudrais vous partager quelques sources d’inspiration, parce que je suis convaincue que si vous lisez cet article, c’est que vous entrez en résonance avec ce que je vous partage.
Et donc je voudrais vous parler de celles qui partagent des messages qui me touchent. Bien sûr, tout cela est à faire entrer dans l’espace de votre conscience, pour voir ce qui émerge pour vous.
Il y a d’abord Cécile, qui a créé Terra Om et qui, notamment, m’a aidée à beaucoup de prises de conscience que je vais partager ici.
Il y a aussi Lulumineuse, Malory Malmasson, Jenna Blossom ou encore Charlotte Hoefman. Je prends aussi le temps de relire (avec une compréhension toute différente des précédentes lectures) le pouvoir du moment présent d’Eckart Tollé, et je pense que j’y consacrerai un prochain article (5 ans plus tard, le retour).
N’hésitez pas à aller vers ces sources d’inspiration, et vous laisser guider par votre cœur dans ce cheminement.
Le démasquage de mon ego spirituel
Depuis quelque temps, je consacre de plus en plus de temps à cette exploration du Moi. Pendant longtemps, j’ai dû en faire une routine “forcée”, ce que certains appellent une “compétence consciente”, et puis petit à petit cette compétence est devenue “inconsciente”, je préfère “automatique” (car il s’agit au contraire de plus de conscience à tous niveaux !).
Je peux donc aller à la rencontre de mes pensées, de mes émotions, de mon ego aussi, cette partie de moi, ce personnage, que j’ai créé et qui a oublié qu’il est amour inconditionnel, qui a oublié quelle est ma nature profonde.
Dans le cadre de cette exploration, au fil du temps, je me suis mise à expérimenter de plus en plus souvent des émotions agréables : j’avais régulièrement le sentiment de connaître la Paix, de toucher à l’Amour, de ressentir de la Joie.
Je me sentais inspirée, connectée.
Subrepticement, j’ai commencé à attribuer toutes ces caractéristiques, toutes ces émotions, à l’éveil, à ma nature profonde, au Moi.
J’ai mis longtemps à réaliser quelque chose d’assez insidieux, d’assez discret : c’est que j’étais de plus en plus attachée aux circonstances particulières qui me permettaient de ressentir cela.
C’est à dire que j’avais besoin de ma routine du matin de 45 minutes à 1h, et les jours où je n’avais pas cette routine, je me sentais moins bien, comme si j’avais raté quelque chose.
Et puis, j’avais besoin de calme : si j’étais interrompue dans mon calme par un livreur parce que je travaille à la maison, par les disputes de mes enfants, ou bien si j’étais confrontée à la colère de mon mari, cela me faisait littéralement sortir de cette “Paix” profonde.
Et je me retrouvais dans l’espace de la peur.
Peur d’être privée de ces états d’être, à cause de ces éléments de contexte extérieur.
J’ai mis longtemps à réaliser cela, je dirais des années…
Que finalement, si ces états d’amour, de paix, de joie dépendaient du calme, et de conditions propices… c’est que j’avais créé un nouvel attachement.
Certes, j’étais sortie de l’identification permanente au mental. Mais pour autant, j’avais recréé un autre personnage qui avait besoin de calme, qui avait besoin d’un petit carnet pour écrire, qui avait besoin de x heures d’exploration par jour pour se sentir bien.
Et qui avait peur de perdre cela : j’avais tout simplement créé un nouveau personnage.
Mon ego spirituel.
Le petit moi qui avait pris pour lui certains états d’être plus profonds et qui avait recréé de la peur, un attachement autour de tout cela.
Qui n’était pas le Moi, espace de l’Amour inconditionnel (puisque lui avait besoin de conditions).
Ma rencontre avec l’Amour inconditionnel
Ma deuxième grande prise de conscience ici, c’est ma rencontre avec l’Amour inconditionnel.
Cet amour inconditionnel, justement, que pendant longtemps, j’ai confondu avec l’impression de paix, de calme, de joie, d’amour que parfois je ressentais dans des circonstances propices.
Et dont j’ai compris que, dès lors qu’il y a circonstances propices, dès lors qu’on est attachées à des conditions, à quelque chose d’extérieur, il n’y a pas d’Amour inconditionnel.
Car cet Amour inconditionnel, cette Paix absolue, cette Joie intérieure, ne dépendent de rien d’autre.
Si elles dépendent de quelque chose, alors on est dans une émotion positive, classique, avec une impression d’être en joie, d’être dans l’amour, d’être dans la paix. Mais qui ont un contraire.
Or, le Moi avec un grand M, ce n’est pas celui qui a deux visages, c’est-à -dire un visage qui se sent spirituel, qui baigne dans l’amour. Et un visage qui a peur, qui est en colère, qui est dans la tristesse.
Qui expérimente tantôt l’un tantôt l’autre.
Le Moi englobe le tout.
Sans conditions, il baigne dans l’espace de l’Amour.
A-t-il même à dire OUI aux émotions ressenties ?
Si dire OUI c’est admettre la possibilité du contraire, alors non.
Il est, au-delà, à l’intérieur, à l’extérieur, à l’endroit et à l’envers de Tout ce qui est expérimenté.
Avant cela, je n’étais pas dans l’Amour inconditionnel. J’étais en fait dans l’émotion, agréable certes, transitoire, éphémère, conditionnée à des éléments extérieurs.
Émotion qui, dès lors que je m’en sentais privée, devenait son contraire : je suis calme, mais si mes enfants font du bruit, je ne le suis plus. J’aime, mais si on me critique, alors je n’aime plus.
J’étais le visage lumineux qui dit tantôt NON tantôt OUI au visage qui l’est moins, mais je n’étais pas dans cette conscience beaucoup plus englobante, absolue, sans limites, sans fin… au-delà des 2 visages.
Ma routine d’observation et exploration au quotidien (avec des pistes)
Voici maintenant ce que je fais concrètement autour de cela.
La clé, c’est la conscience.
La conscience qui permet d’observer ce qui se passe, d’observer les pensées, d’observer les émotions et donc, par là même, de réaliser que Je ne suis pas cela.
Que Je n’ai pas à dire oui ou non à cela, car Je baigne en profondeur dans l’Amour sans condition, dans la Paix et la Joie intérieure, qui ne sont pas dépendantes d’une pensée agréable, d’une émotion agréable, mais qui sont le grand tout, qui englobe le reste.
Ce qui m’aide aujourd’hui à m’y connecter, c’est d’observer.
Observer les pensées, les émotions, les schémas mis en place qui sont des mélanges de pensées, d’émotions et de comportements.
Quand je vois cela, quand je vois ce qui se passe, quand je reconnais le personnage, quand je reconnais l’ego, je sens l’apaisement du mental qui laisse place à autre chose.
Le Moi défini par l’Amour avec un grand A, la paix intérieure, à la joie absolue.
Parmi les outils qui m’aident en cela, la méditation, l’écriture, la lecture.
Mais encore une fois, s’attacher aux outils, c’est s’enfermer dans un nouveau personnage. Si je m’aperçois que sans écrire, je n’y arrive pas, que sans méditer, je n’y arrive pas, alors simplement je me suis créée un nouveau personnage plus spirituel. 🌙
En ce moment, j’aime beaucoup écrire, et les jolis mots (j’ai publié plusieurs textes, comme “de vous à Moi”) qui me servent de passerelles pour me connecter à l’Amour à travers toutes les émotions, qu’elles soient belles ou moins belles, pour les sublimer.
Merci pour votre lecture !
Petit point d’attention : je vous partage ici mon cheminement et les prises de conscience qui reflètent mon niveau de conscience actuel, ne faites pas de ces prises de conscience de nouvelles croyances qui vous enferment. 🔥
Car s’il y a enfermement, vous l’avez compris, il y a un petit moi.
Si vous souhaitez en savoir plus, je vous propose une formation qui présente mon approche et ma formule d’accompagnement vers l’exploration de Soi. Vous pouvez la découvrir ici.
Qu’est ce que cela suscite en vous?
N’hésitez pas à me dire ce que cela vous évoque.
N’hésitez pas à lire d’autres articles si vous vous sentez entrer en résonance avec tout cela.
Belle exploration à vous ✨
4 Responses
Bravo pour cet article, il faut oser aborder ce thème qui est par nature ineffable. C’est donc un sacré défi et tu parviens très bien à faire passer ton message. Comme toi, je pense que le meilleur chemin vers l’Amour que tu décris et de se connecter à notre vibration intérieure. Plus je parviens à ressentir cette force, plus je prends conscience de son origine depuis la nuit des temps. Comme tu le dis si bien, il s’agit de mes perceptions et il ne faut pas en faire des croyances mais les seuls mots qui me permettent de décrire ce phénomène sont « la résonnance cosmique de l’orgasme originel » 🙂
Walid, merci pour ton très beau partage, tes mots sont très évocateurs en effet 🙂
Chère Mylène,
Merci infiniment pour cet « article », ou ce cheminement, mais c’est encore bien plus que cela. Tout en répondant à mes questionnements et en les dépassant, tu me, nous, fait touché l’essentiel, ou plutôt le ressentir.
C’est quelque chose de très fort, je l’avais un peu sentie ou lu par bribes mais même si ca reste pour l’instant difficile à vraiment appliquer je trouve que cet Amour inconditionnel envers soi et les autres est tellement fondamental, et qu’il éviterait bien des choses pour soi , les autres et dans le monde…
J’avais un peu cru percevoir cette transformation des émotions et des peines voir des souffrances à travers les arts plastiques en quelque chose qui les « transcende », qui libère mais je crois maintenant que c’est au delà, que ca peut permettre de les accepter réellement, ne plus lutter dans ces moments d’y être présent, connecté et faire la paix comme tu dis avec soi et avec les autres de manière « inconditionnelle »
Merci beaucoup pour toutes ces révélations fondamentales, à expérimenter!!
Merci beaucoup pour ce très beau partage… oui tout cela reste à méditer, à intégrer, à mettre en pratique, pas-à-pas, à expérimenter, en douceur, tout en restant dans cette observation non jugeante de ce qui est – agréable ou pas – un très beau challenge de chaque instant!