« Comment se faire des amis est l’un des meilleurs bouquins que j’aie jamais lu ». Cette phrase, je l’ai beaucoup entendue. Sur internet, tout le monde semble conquis par ce livre et le recommande vivement. Après quelques réticences à cause de la couverture un peu niaise, je me décide enfin à lire ce livre.
Il est bien écrit, les exemples sont clairs et captivants, bref, j’ai moi aussi été conquis. Le seul problème, c’est que confronté à la réalité des relations sociales, avoir lu ce livre ne m’a pas aidé du tout.
Note : Cet article est un article invité écrit par Lucien Roy. |
Actuellement en classe préparatoire, Lucien a créé son blog Riche de temps il y a quelques mois, et c’est avec grand plaisir qu’il partage avec vous sa passion pour l’efficacité aujourd’hui ! |
Lire « Comment se faire des amis » ne sert à rien !
Comme j’ai coutume de le dire, apprendre, c’est de la masturbation intellectuelle ! Le seul moyen de profiter de nos connaissances théoriques est de les appliquer. Il y a donc une bonne et une mauvaise manière de lire « Comment se faire des amis ».
La mauvaise manière de lire consiste à simplement lire. Mais pour avoir des résultats, il faut surtout agir ! Et c’est ça que je veux vous apporter aujourd’hui. Depuis 3 mois, je me suis lancé le défi d’appliquer les conseils de Dale Carnegie progressivement dans ma vie. Et vous pouvez le faire aussi. L’idée est de transformer chaque conseil en une habitude. En effet, une simple connaissance, ça ne sert à rien pour les interactions sociales ! On ne peut pas mettre les conversations en pause pour réfléchir à ce que l’on va dire. Tout doit être spontané : on ne doit pas avoir besoin de réfléchir.
On dit qu’il faut entre 21 et 30 jours pour prendre une habitude. L’idée est donc de penser consciemment à appliquer chaque conseil pendant 1 mois pour ensuite en bénéficier toute notre vie ! Tentant non ?
Le problème, c’est qu’il y a quand même 30 principes, donc il est probable qu’on abandonne avant d’avoir réussi à tout appliquer. Je vous ai donc sélectionné ceux qui ont le plus de sens pour moi et qui m’ont apporté le plus de résultats. On va voir en quoi ils consistent puis comment les appliquer !
Les 3 meilleurs conseils de « Comment se faire des amis »
Conseil n°1 : Ne critiquez pas, ne condamnez pas, ne vous plaignez pas
Regardez autour de vous. Regardez-vous vous-même. Combien de fois vous plaignez-vous ? Combien de fois râlons-nous chaque jour ?
Aimez-vous écouter les autres râler ? Probablement pas si vous êtes comme moi. C’est tellement désagréable d’avoir des gens négatifs autour de nous ! On a tous une raison de se plaindre à chaque minute de la journée. On dit souvent que se plaindre ne change pas le monde. C’est faux ! Se plaindre change le monde, mais en pire. C’est un cercle vicieux. Plus on râle, plus on broie du noir !
Les 3 étapes pour moins râler :
- Si ce n’est pas déjà fait, prenez simplement conscience du nombre de fois où les gens se plaignent par jour. Et regardez-les pendant qu’ils se plaignent. Vous ne trouvez pas qu’ils en rajoutent souvent un peu ?
- Concentrez-vous sur le positif, profitez des moments insignifiants. Je marche beaucoup pour aller travailler. Certains pourraient voir ça comme un fardeau, surtout quand il pleut. Je ne suis pas de cet avis et j’adore mon trajet, même quand il pleut. J’ai tout simplement un parapluie pour ces moments-là. Et de manière générale c’est agréable de prendre l’air avant d’aller s’asseoir pendant des heures. C’est simplement un exemple. Je suis sûr que certaines actions quotidiennes vous rendent un peu râleuse… Alors changez juste de perspective 😉
- Faites un pacte avec vos meilleurs amis ou votre famille. 1€ dans la cagnotte dès qu’on se plaint. Ce n’est pas le fait de payer qui va vous motiver. Mais l’engagement pris avec vos amis de moins râler. C’est tout l’intérêt de la pression sociale.
Conseil n°2 : Intéressez-vous aux autres et sachez écouter
Trop de personnes coupent la parole aux autres. Or dans « Comment se faire des amis », Dale Carnegie nous dit qu’écouter quelqu’un, c’est non seulement un signe de respect et de politesse élémentaire, mais aussi un moyen de donner de l’importance à la personne qui vous parle. Et l’importance, c’est comme une drogue à laquelle tout le monde est « addict ». On en raffole, on en a besoin ! On aime être reconnus à notre juste valeur. Et on peut aller plus loin que la simple écoute. On peut également pratiquer l’écoute active. S’intéresser aux autres implique alors de poser des questions pour approfondir ce que l’autre dit et les résultats sont magiques !
Cet été, j’ai travaillé comme vendeur dans un grand magasin. Et le fait d’écouter mes collègues et d’approfondir ce dont ils parlaient a rendu ma relation avec eux très amicale, même avec ma chef. Par exemple, je sais que sa fille adore jouer aux Playmobils. Elle n’aime pas trop les écrans et c’est selon sa maman la raison pour laquelle elle est si brillante à l’école. Trouvez-vous cette discussion normale entre une chef et un job d’été présent pour deux mois uniquement ?
Les gens sont prêts à vous dire beaucoup de choses et sont même très heureux de parler de leur vie. Il suffit de s’ouvrir à eux.
Les 3 étapes pour s’intéresser aux autres :
- Ne coupez pas la parole
- Soyez curieux, rebondissez sur ce que l’autre dit. La question « pourquoi » est souvent la meilleure pour amener les autres à préciser leur propos puis à s’ouvrir à vous. Le meilleur moment pour approfondir vos conversations, c’est quand vos collègues racontent leur vie. Donnez-leur de l’importance !
- Mettez votre fierté de côté. Trop de gens interviennent sans arrêt quand quelqu’un raconte une histoire en disant « moi aussi j’ai fait ça ! », puis embrayent sur leur propre expérience. Rappelez-vous qu’écouter les autres, c’est d’abord les laisser parler.
Suite à ces conseils, vous avez peut-être peur d’être un moulin à questions qui n’apporte rien dans la conversation. Ne vous inquiétez pas. Une fois que vous vous serez suffisamment intéressée à l’autre, il aura aussi naturellement envie d’en savoir plus sur vous.
Conseil n°3 : Ayez le sourire
C’est toujours ce qui me sidère quand je prends le métro et le bus chaque jour. Jamais je ne vois une seule personne sourire. Pourtant je suis sûr que certains sont joyeux au moment où ils prennent le métro. Sur les 1 000 personnes que je croise chaque jour, c’est impossible que tout le monde soit malheureux ! On dit souvent que le sourire donne de belles rides. C’est peut-être vrai, mais c’est bien le plus petit avantage que je trouve à sourire chaque jour. Pour ce point, je ne vais pas vous donner d’étapes à suivre, je suis sûr que vous le faites très bien toute seule. Par contre, on va voir les bénéfices réels d’un simple sourire sur nos vies.
Commençons par une citation du psychologue James U. McConnell qui provient du troisième chapitre de « Comment se faire des amis »:
Ceux qui sourient ont tendance à diriger, à enseigner ou à vendre avec plus d’efficacité et leurs enfants sont en général plus heureux.
Cette raison seule a suffi à me convaincre d’être plus souriant. Peut-être que vous êtes une râleuse chronique et qu’il vous en faut plus ? Alors, c’est parti !
- Vous ferez une bien meilleure première impression. C’est utile si vous cherchez du travail ou si vous rencontrez souvent de nouveaux clients.
- Le sourire évacue le stress. Là, c’est simplement le résultat de mon expérience. J’ai passé beaucoup d’entretiens pour trouver du travail cet été et inévitablement, c’est stressant. Je trouve que quand on sourit avant, pendant et après l’entretien, le stress diminue !
On peut s’appuyer sur les études de William James, professeur à Harvard cité par Dale Carnegie. Il nous explique que le mental joue sur le physique. Quand on est heureux, on sourit. Mais c’est vrai aussi dans le sens inverse. Si on sourit, on devient plus heureux. Pour terminer sur ce point, je vous transmets le conseil de James :
Vous n’avez pas envie de sourire ? Et bien ! forcez-vous ! Si vous êtes seul, sifflez, fredonnez, chantez. Agissez comme si vous étiez déjà vraiment heureux et cela tendra à vous rendre heureux.
J’ai envie de vous donner un petit conseil supplémentaire avant de terminer cet article.
Conseil n°4 : Ne rabaissez personne en public
Je l’ai déjà dit plus haut : les gens aiment se sentir importants et respectés. Alors, le meilleur moyen de se faire détester est de les humilier en public. Ne le faites jamais. Même si la personne vous énerve à un point inimaginable, retenez-vous absolument. Si vous avez la fâcheuse habitude de rabaisser les autres publiquement, j’ai deux recommandations :
- Lisez « Comment se faire des amis »
- Lisez « Conversations cruciales » de Patterson, Grenny, McMillan et Switzler. Je viens de le terminer et c’est une mine d’or pour ceux qui veulent mieux gérer leurs conversations sensibles.
Pour conclure, et pour vous donner envie de mettre ces conseils en pratique, voici ce qu’il faut absolument retenir de « Comment se faire des amis » :
1) Ne critiquez pas, ne condamnez pas, ne vous plaignez pas.
2) Intéressez-vous aux autres et sachez les écouter.
Ayez le sourire.
Pour aller plus loin, mais seulement si vous êtes super motivée, vous pouvez obtenir les « fiches pratiques des bonnes habitudes » pour avancer sereinement vers vos objectifs et détruire vos mauvaises habitudes 🙂
À très vite !
Connaissiez-vous ce livre ? L’aviez-vous déjà lu ? Votre avis ?
4 Responses
Merci pour le résumé du livre qui en inspirera plus d’une! Créatrice d’un blog de développement personnel pour les jeunes filles, j’ai également rédigé un article sur l’ouvrage de Dale Carnegie, mais à destination des plus jeunes. Vu que c’est destiné aux ados, c’est un peu différent. Voici le lien si ça vous intéresse d’y jeter un oeil;-)
https://tuasunincroyabletalent.com/comment-ne-plus-jamais-se-retrouver-seul-en-recreation/
Merci pour ton blog, très joli et qui donne la pêche!Je risque de m’en inspirer pour mon site;-) (je donnerai la référence bien sûr!!)
Bonjour Magali, merci beaucoup pour ton commentaire et le partage 🙂
🙂
Merci de ce « tri »!!
j’ai lu ce livre il y a des années et avais retenu UN seul truc qui me paraissait rédhibitoire: donner aux autres l’impression que l’idée (le truc décidé en commun) vient d’eux!!
J’avais trouvé cela un brin (!) malhonnête…
Un sacré esprit de « tout ou rien » m’avait fait jeter le bébé avec l’eau du bain.
merci donc pour ces conseils extraits, auxquels j’adère!!