Ma chronique de l’apprentissage du bonheur
Après mon coup de cœur pour le livre de Rick Hanson, le pouvoir des petits riens, j’ai eu envie de m’inspirer de « l’apprentissage du bonheur » de Tal Ben Shahar, le grand conférencier du bonheur dont les cours à Harvard font un carton. Savez-vous que lors de son premier cours il y avait 8 étudiants inscrits? 2 ans plus tard, ils étaient 800…
Cet ouvrage – qui est évidement un best-seller – est le condensé du meilleur de tout ce qu’on doit savoir pour être heureux… Et voilà que je vous en propose une chronique complète et détaillée! Vous êtes donc aujourd’hui les plus chanceuses du monde 🙂
3 bonnes raisons de lire « l’apprentissage du bonheur »
Première bonne raison de lire ce livre : il y a encore beaucoup de choses à faire pour aider les gens à être plus heureux, nous sommes loin d’avoir toutes et tous optimisé notre potentiel de bonheur. Objectif du livre : rendre les principes du bonheur applicables et praticables par tous dans nos quotidiens pressés. C’est exactement ce qu’il nous faut, à nous, filles zen mais actives.
Deuxième raison : nous pouvons réellement changer pour être plus heureux, à condition d’agir et s’engager à adopter de nouvelles habitudes positives.
La troisième raison est que l’auteur est une référence, faites-lui confiance!
3 barrières à franchir pour commencer « l’apprentissage du bonheur »
Nos esprits compliqués ont du mal à admettre que des outils simples peuvent être efficaces. Et pourtant, les principes les plus efficaces sont aussi les plus simples. N’attendez pas de « révélation » sur le bonheur, car tous ses ingrédients sont déjà en vous;
L’autre grande difficulté, c’est de réussir à appliquer ces ingrédients au quotidien. Car le bien-être ne se contente pas d’une lecture passive, il s’agit d’essayer, de tester, de recommencer. Dans ce but, Tal Ben Shahar vous propose de faire des « pauses » d’introspection au cours de votre lecture. Ces pauses sont autant de questions qu’il s’est lui-même posées tout au long de son parcours. Alors arrêtez-vous, réfléchissez, analysez, prenez des notes.
Tout ce que nous cherchons au quotidien, l’argent, l’amour, la gloire, n’ont d’autre but que de nous rendre heureux. Pourquoi ne pas aller à l’essentiel ?
Première partie: qu’est-ce que le bonheur? (ou la théorie des hamburgers et des lasagnes)
Je vous vois déjà essayer de passer à la deuxième partie, détrompez-vous, il ne s’agit pas de disserter sur le bonheur!
Au contraire, Tal Ben Shahar est on ne peut plus pragmatique, il parle de son expérience, ce qui est très enrichissant, et j’ai compris en lisant ce livre pourquoi c’était même LE CŒUR du sujet lorsqu’on commence son apprentissage du bonheur.
Je ne vais pas entrer dans le détail de tout ce que contient ce livre, mon objectif est plutôt de vous donner envie de l’acquérir et de vous y plonger, mais je ne résiste pas au plaisir de vous raconter 3 anecdotes pour illustrer cette 1ère partie et mieux vous représenter ce qu’est le bonheur :
Le déclic
L’auteur nous raconte comment s’est produit chez lui le déclic. On parle souvent de « déclic » en matière de bonheur, car c’est par une prise de conscience que commence son apprentissage du bonheur. Les éléments du bonheur sont déjà en nous, nous les connaissons, le tout est de « réaliser » qu’ils sont là.
A 16 ans, il est devenu champion israélien de squash. Il s’était énormément entraîné pour cela, et avait toujours pensé que ce titre le rendrait enfin vraiment heureux. C’est ce qu’il s’était tant répété pendant ses années d’entraînement pour justifier ce manque qu’il ressentait. Et le fameux jour est arrivé, l’aboutissement de tous ses efforts. C’était sûr, cette victoire allait lui procurer du bonheur. La 1ère journée, il connut un sentiment d’extase.
Et le soir-même, seul sur son lit, il se mit à pleurer. Parce qu’il ne sentait toujours pas heureux. « Comment le serai-je un jour si je ne le suis pas aujourd’hui? » Il comprit alors que le bonheur, c’était autre chose.
Pour être heureux, l’auteur propose d’introduire dans son quotidien des rituels, un à la fois, pour qu’ils deviennent des habitudes aussi machinales que se brosser les dents. C’est justement la force des défis zen que de nous obliger à répéter des actes et pensées zen. Ne vous contentez pas d’une lecture passive, obligez-vous à passer à l’action et abonnez-vous pour relever les défis!
Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée.
La théorie des hamburgers
Être heureux nécessite de réconcilier le présent et le futur, c’est là que notre apprentissage du bonheur passe par la théorie du hamburger (car il s’est faite cette réflexion en mangeant un hamburger). En suivant son régime particulier pendant son entraînement intensif, il ne se faisait pas plaisir sur le coup, mais travaillait à un bénéfice futur. En mangeant à présent son hamburger, il se fait plaisir maintenant mais cela ne lui rend pas service pour l’avenir. Il comprit alors que le hamburger idéal est celui qui apporte des bénéfices dans le présent et le futur.
Le bonheur consiste donc à être heureux en profitant de l’instant présent tout en travaillant à se créer un futur agréable. Se dessinent alors quatre modèles de personnes dont nous faisons plus ou moins partie:
Le fonceur est celui que je m’emploie à décrire dans plusieurs de mes articles : il reporte sans cesse son bonheur à la réalisation d’événements futurs. Il confond soulagement et bonheur. En ce qui me concerne, j’ai (j’avais) tendance à relever de cette catégorie.
Le viveur profite des plaisirs immédiats sans buts pour le lendemain, sans objectifs. Or nous sommes conçus pour progresser et non pour prendre nos aises sans rien construire.
Le défaitiste a renoncé à essayer d’être heureux, il a échoué par le passé et n’attend rien de mieux du présent et du futur, il a accepté l’idée que la vie n’a pas de sens.
Le bienheureux parvient à tirer des bénéfices immédiat et futur. Le bonheur c’est vivre l’expérience de l’Ascension. C’est apprécier le chemin qui conduit vers un objectif qui nous est cher. C’est LE PLAISIR CHARGÉ DE SENS.
Qu’est-ce que cette lecture va changer pour Les défis des filles zen? Je vais garder en tête l’importance de l’équilibre entre le présent et le futur, et proposer des défis qui apportent des bénéfices soit présents soit futurs en alternance, en m’inspirant des conseils et du parcours de ce grand Monsieur 🙂 |
La théorie des lasagnes
Ma première impression a été de trouver désagréables ces théories aux noms « vulgaires », quelle erreur de ma part! Et comme il a raison! Ce sont les deux principes que j’ai le mieux retenus de toute ma lecture 🙂 Alors ne vous arrêtez pas à cette apparente simplicité, ne faîtes pas la même erreur que moi!
Tout est question d’équilibre entre nos différentes activités, ce qui nous fait plaisir, ce qui pour nous a du sens, ce qui permet de réunir les deux. L’idéal? Prendre le temps de réfléchir à ce qui fait notre quotidien et à ce que cela nous apporte, tâtonner pour optimiser son sentiment de bonheur.
La vie est trop courte pour qu’on soit pressé (D. Thoreau)
Zoom sur les objectifs (oui c’est hors plan mais c’est important, j’ai enfin compris quelque chose qui me gênait depuis très longtemps, alors je voulais vous en faire profiter aussi :-))
Les gens qui se fixent des objectifs, des buts précis impliquant des défis à relever, en respectant un calendrier, obtiennent de meilleurs résultats. Car se fixer un but c’est engager sa parole.Tant qu’on ne s’est pas engagé il y a des hésitations, la possibilité d’un recul. Je le confirme à la lumière de ma petite expérience… Si je n’avais pas un jour écrit mon article mes défis fous: un blog et du zen, je n’aurais pas fait le quart de la moitié de tout ce que j’ai entrepris depuis… et je ne vous présenterais pas aujourd’hui ce bilan dont je ne me croyais pas capable!
Attention cependant, se fixer des objectifs contribue au succès, mais les atteindre ne fait pas le bonheur durable.
Alors, pourquoi est-il nécessaire de se fixer des objectifs ? (Cette question a toujours été d’une grande importance pour moi, pendant longtemps je n’ai pas saisi l’importance de cette partie du développement personnel, comme je l’explique dans mon article « Avancer dans la vie en 2 étapes concrètes« ).
Parce que cela permet de se libérer, pour profiter de l’ici et maintenant. Se sachant dans la bonne direction nous pouvons reporter notre attention sur chaque pas accompli.
« La vie est trop courte pour se contenter de ce qu’on a à faire. Elle dure à peine assez longtemps pour ce qu’on veut vraiment faire. »
Qu’est-ce que cette lecture va changer pour Les défis des filles zen? Je vais continuer à m’engager sur mes défis fous un blog & du zen. Je me fixerai de nouveaux objectifs le 1er mars 2016 venu et vous proposerai un petit bilan tous les mois. Et puis, on parlera de VOS objectifs à VOUS 🙂 |
Deuxième partie pratique: l’apprentissage du bonheur dans l’éducation, au travail et en amour
Cette partie comprend de nombreux conseils et astuces pour être heureux en apprenant, au travail, et dans nos relations … Je ne vous présenterai ici que ce qui m’a le plus parlé. Ce qui m’a fait acquiescer, hocher la tête, sourire, comprendre…
Les états de flux
Cette expression m’a d’abord laissée perplexe, et puis… j’ai compris ce qu’il voulait dire par là (cette notion a été inventée par Mihaly Csikszentmihalyi, un « psychologue positif » particulièrement influent et difficile à prononcer:-))
Ce sont ces moments où nous sommes si attentifs à l’exécution de notre tâche, que rien ne peut nous en distraire. On entre dans cette zone, quand la tâche à accomplir n’est ni trop dure ni trop simple. Et plus ce qu’on fait a du sens, plus on connaît ce type d’états. Donc plus ce qu’on fait a du sens, plus il est facile d’être 100% investi et efficace.
L’expression « On a rien sans rien » n’est donc pas tout à fait exacte, il faudrait plutôt dire « avoir maintenant c’est avoir plus tard ».
C’est plus agréable non?!
Je le ressens tellement aujourd’hui… je parle de ce qui me passionne, et vis chaque jour plusieurs fois ces états, par exemple tout de suite en écrivant cette chronique, 100% concentrée et efficace:-)
Mon travail… emploi, carrière ou vocation?
Nous n’avons pas le choix, nous devons travailler pour gagner notre vie.
Mais on peut en revanche choisir de faire un travail qui nous convienne.
Et si nos contraintes sont telles qu’on ne peut le changer, on peut modifier nos perceptions de ce travail ou le façonner pour le vivre davantage comme une vocation.
J’ai trouvé intéressant de nous amener à nous poser cette question : quels changements pourrais-je apporter à mon travail pour qu’il ait davantage de sens?
Les relations… a-t-on vraiment une âme sœur?
L’auteur n’y croit pas… Moi non plus. On passe beaucoup trop de temps à chercher la bonne personne, alors que ce qu’il faut c’est plutôt cultiver la relation qu’on a choisie. Apprendre à se connaître. Communiquer et oser se dévoiler. Tal Ben Shahar propose de tenter l’expérience des lettres de gratitude… et bien ça m’inspire très fort pour un prochain défi!
Troisième étape de l’apprentissage du bonheur: quelques méditations
A partir de quelques unes de ses réflexions, il nous propose de cultiver le bonheur…. en méditant! Je sais que la méditation n’est pas forcément bien vue, on la prend souvent pour ce qu’elle n’est pas.
Ici, il s’agit simplement de s’arrêter et réfléchir quelques instants… pour prendre conscience de ce qui nous rend heureux. J’en ai sélectionné quelques unes, pour vous donner envie de toutes les découvrir!
Bonheur et générosité
Méditer sur la bienveillance consiste à visualiser une situation dans laquelle on a rendu service, et les émotions positives que cela a induit en nous. Puis de nous laisser imprégner des effets positifs de ses émotions.
Les accélérateurs de bonheur
Pour instaurer le changement dans sa vie, il est préférable de commencer par instaurer de temps en temps des activités qui nous plaisent et ont du sens. Au lieu de confondre oisiveté et plaisir, faisons sur notre temps libre des activités signifiantes qui apportent de l’énergie plus qu’elles n’en consomment.
Une simple prise de conscience
L’auteur évoque le cas des patients malades au stade terminal, qui semblent avoir pris conscience de la juste valeur des choses, et réussir à apprécier la vie telle qu’elle est. Pourquoi cette connaissance que nous avons en nous, nous ne l’appliquons pas avant? Ceux qui nous parlent bonheur n’ont rien à nous apprendre vraiment, ce qu’ils peuvent faire en revanche c’est nous amener à prendre conscience des choses et à mieux utiliser ce que nous savons déjà. Comment? En parlant de leur propre expérience, de ce qui a provoqué chez eux cette prise de conscience, des images et citations évocatrices.
Qu’est-ce que cela va changer pour Les défis des filles zen? Je me demande souvent si j’en dis trop, si mes articles ne sont pas trop longs, mes vidéos trop développées, si je ne pourrais pas faire plus court, plus concentré. Mais j’ai alors l’impression de ne pas réussir à faire passer de messages si je supprime les passages où je parle de moi. Je comprends désormais pourquoi. Parce qu’en matière de bonheur, tout est déjà là. En nous. La seule chose que je puisse apporter, c’est justement mon expérience. |
Le temps
Même des activités plaisantes et signifiantes peuvent ne pas être appréciées si l’on est trop débordée. Comment apprécier le temps passé avec nos enfants le soir si l’on a des tonnes de choses à faire (je savais que cet exemple vous parlerait:-))? Une seule solution : simplifier.
Qu’est-ce que cela va changer pour Les défis des filles zen? J’ai proposé cet été un défi zen « simplifions-nous le quotidien ». Je vais réactualiser mes connaissances sur la question (j’avais alors acheté un petit cahier d’exercices pour mieux s’organiser que je n’ai pas pris le temps de lire), et vous proposer un nouveau défi pour alléger nos quotidiens:-) |
Avant de courir vers d’autres activités…
Ces changements vers plus de bonheur se produiront un jour, mais bien sûr cela n’arrivera pas du jour au lendemain. Passer de la théorie à la pratique est très complexe, faire un petit pas chaque jour est la meilleure solution.
Je me rends compte à lire l’auteur que parler de son expérience, donner des exemples sur soi, évoquer sa propre prise de conscience ou plutôt ses propres prises de conscience, est vraiment le cœur du sujet. Ce ne sont pas seulement des illustrations, c’est l’essentiel. Pour réaliser le potentiel de bonheur que nous avons en nous, il faut d’abord accepter l’idée que tout est là. Nous avons tous en nous à cette instant.
Il n’y a pas de révélations miracle à découvrir, nous pouvons tout au plus nous imprégner des expériences des autres pour faire notre propre expérience. Il n’y a rien d’autre à attendre.
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3 Responses
Bonjour Mylène,
Super résumé de ce livre qui me donne envie !
Je ne suis ni une fille ni pressé mais je pense que sa lecture m’apportera beaucoup 🙂
J’adore les points que tu fais sur ce que ça va apporter à tes lectrices. Excellent et tu as raison de ne pas te brimer sur la longueur, il ne faut pas couper le flux justement et en plus Google aime ça 😉
Au plaisir !
Dorian
Merci Dorian pour ta visite… J’encourage mes lectrices à découvrir ton blog qui est une mine d’or d’infos pour vivre heureux!!
Merci Mylène 🙂